Quelles solutions de financement en création d’entreprise ?

financements pour une création d’entreprise

Démarrer une activité engendre de nombreux coûts, il est donc indispensable de prévoir un capital de départ. Pour couvrir vos besoins financiers, vous pouvez vous appuyer sur des fonds personnels ou des financements externes. Tour d’horizon des différentes options qui s’offrent à vous pour vous préparer à votre financement de création d’entreprise.

L’apport personnel à la création d’une entreprise

Pourquoi est-ce indispensable ? 

D’un point de vue strictement légal, il est possible de créer une entreprise sans apport initial. Mais, quelle que soit la nature de votre activité, vous serez amené à engager des frais au démarrage de votre projet de création pour :  

  • les formalités administratives de création d’entreprise,  
  • la rémunération de vos conseillers,  
  • le dépôt de votre marque et de votre nom de domaine,  
  • la création d’un site internet… 

Pour certains projets nécessitant de gros investissements, un apport personnel est indispensable mais peut ne pas suffire. Dans ces cas précis, vous aurez bien souvent besoin d’un financement extérieur : partenaire, investisseur ou encore prêt bancaire.  

Attention, vous devez savoir qu’aucune banque n’acceptera de vous accorder un prêt si vous ne vous engagez pas personnellement (hypothèque…). Pour pouvoir obtenir un financement bancaire, le pourcentage d’apport personnel minimum demandé est : 

  • de 25 à 30 % du financement global pour une création d’entreprise ; 
  • de 20 à 25 % du financement pour une reprise d’entreprise. 

Vous êtes salarié ? 

En cas de création ou de reprise d’entreprise, si vous disposez d’un plan épargne entreprise (PEE) ou interentreprise (PEI), vous pouvez demander et bénéficier du déblocage anticipé de vos fonds.  

Pour cela, pensez à en faire la demande auprès de votre employeur.


Comment constituer un apport personnel pour la création d’une entreprise ? 

Pour réaliser un apport personnel, plusieurs solutions s’offrent à vous. Tout dépend du statut juridique choisi. 

  • Pour la création d’une entreprise individuelle ou auto-entreprise, l’entrepreneur met son capital au service de son activité professionnelle. L’entreprise et son dirigeant deviennent alors indissociables et on ne distingue plus les notions de capital social et de compte courant d’associé. 
  • Pour la création d’une société, l’entrepreneur peut participer financièrement au capital social ou au compte courant d’associé. Ses apports personnels sont encadrés par des règles bien spécifiques. Ainsi, en échange de sa contribution, l’associé apporteur obtient des titres de la société.  

💡 À savoir

Pour la création d’une société, l’apport au capital social, qu’il soit établi en numéraire (argent) ou en nature (bien matériel), n’a pas vocation à être récupéré. Dans le cas d’un apport en compte courant d’associé, c’est-à-dire d’une avance sur trésorerie, l’apport est remboursable et susceptible de créer des intérêts.  

Le prêt bancaire

Très vigilantes, les banques prennent en compte différents critères avant d’accorder ou de refuser un prêt à la création d’entreprise. Ainsi, plusieurs éléments peuvent s’avérer rédhibitoires pour un prêt :  

  • un projet trop ambitieux,  
  • un plan de financement peu fiable,  
  • un manque d’expérience des porteurs de projet,  
  • un apport personnel insuffisant
  • un produit et service inadapté au marché. 

Mais comment obtenir un prêt bancaire pour financer son projet de création ? Pour mettre toutes les chances de votre côté : 

  • assurez-vous d’avoir un apport personnel conséquent et présentez des éléments concrets, précis et fiables dans votre business plan ;  
  • comparez les offres de différentes banques et faites jouer la concurrence pour négocier au mieux les conditions d’accès à l’emprunt bancaire (taux d’intérêt TEG, durée du remboursement, caution…) ; 
  • diversifiez vos sources de financement, par exemple, avec l’obtention d’un prêt d’honneur ou la création d’un « pool bancaire » (groupement de plusieurs banques constitué pour partager le financement d’un projet) en complément de vos fonds propres. 

En cas de refus de votre demande de prêt, ne vous découragez pas ! Voyez-y plutôt l’opportunité d’une phase de réflexion supplémentaire, qui vous permettra de faire les ajustements prévisionnels nécessaires avant de faire une nouvelle demande.

À noter 📝

Pour tout refus, une banque doit motiver son choix et argumenter sa décision : c’est l’occasion pour vous de voir ce qui a bloqué et de trouver les solutions adéquates.  

Ce refus vous permettra également de vous rapprocher d’un organisme d’accompagnement pour revoir votre financement et vérifier la viabilité de votre projet. 

Les solutions complémentaires en cas d’absence d’apports personnels 

Parmi les nombreuses étapes à suivre pour créer votre entreprise, vous devez trouver des financements complémentaires pour combler l’absence de fonds personnels. Il existe plusieurs solutions possibles pour financer votre projet.  

L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) 

LARCE est une aide financière qui s’adresse principalement aux créateurs et repreneurs d’entreprise indemnisés par Pôle Emploi. Par le biais de ce dispositif, l’entrepreneur au chômage peut demander le versement en deux fois du reliquat de ses allocations chômage. Le but ? Créer son entreprise sans même bénéficier de moyens financiers importants.

Les prêts d’honneur

Ces types de prêts permettent aux porteurs de projet d’étoffer leurs fonds propres pour obtenir à un prêt bancaire sans intérêts ni garanties.  

Ces aides financières à la création d’entreprise sont attribuées par des organismes comme France Initiative et le Réseau Entreprendre. Elles sont ici accordées à une personne et non pas à une entreprise. Le principe est donc que vous vous engagez « sur l’honneur » à rembourser ce prêt. 

L’entrée au capital d’investisseurs

Cette stratégie de financement externe permet de renforcer les fonds propres de votre entreprise et facilite la sollicitation éventuelle d’autres financeurs extérieurs. À noter qu’en contrepartie de son apport financier, l’investisseur reçoit des titres de la société.

Les dons

Grâce aux plateformes de crowdfunding (​​KissKissBankBank, Ulule ou encore Tudigo), les particuliers peuvent aussi participer au financement d’un projet d’entreprise. 

De nombreuses solutions s’offrent à vous pour le financement de votre création d’entreprise. Après cette étape cruciale, vous pourrez passer à la partie juridique des opérations. Découvrez en détail quelles sont les formalités juridiques et administratives à accomplir pour la déclaration effective de votre entreprise.