Votre entreprise est en pleine croissance ? De nombreux projets de développement sont dans les tuyaux et s’accompagnent de la question du financement. Mais comment faire pour bien choisir les leviers à actionner ? Focus sur les dispositifs à connaître avant de vous lancer.
1. Les crédits d’exploitation
La facilité de caisse
Comparable à une autorisation de découvert signée avec la banque, la facilité de caisse consiste en un crédit de trésorerie à durée indéterminée. Ainsi, elle permet de faire face à un décalage ponctuel de trésorerie, suite à une dépense immédiate ou imprévue.
A contrario, si vous avez négocié un découvert autorisé, votre banque couvrira tous les paiements effectués sur votre compte débiteur, dans la limite de votre autorisation de découvert.
Point de vigilance
La facilité de caisse est utilisable sur de courtes durées – à hauteur de quelques jours par mois. Il ne s’agit donc pas d’un moyen de financement permanent.
La cession de créance
Escompte bancaire, affacturage… vous pouvez céder la créance d’un client à des investisseurs, votre banque ou encore un établissement. Le montant vous sera alors immédiatement avancé.
2. Les prêts
Le prêt bancaire
Qui dit solution classique, dit interlocuteur classique : dirigez-vous vers les banques, elles ne sont généralement pas frileuses vis-à-vis des achats d’immobilisations (matériel, véhicules, locaux…). Néanmoins, attention, le prêt bancaire engendre des frais (liés au taux d’intérêt) et nécessite quelques garanties (nantissement, caution solidaire ou personnelle, hypothèque…).
Zoom sur le Crédit 200K€ initié par l’Ordre des experts-comptables
Grâce au dispositif Crédit 200K€, votre expert-comptable peut remplir votre dossier de demande de financement directement en ligne. Celui-ci est alors transmis simultanément à plusieurs banques (jusqu’à trois établissements), qui s’engagent à vous répondre sous 15 jours.
Le crédit-bail
Le crédit-bail facilite la location de matériel, machines, véhicules et autres locaux à usage professionnel. Dans le cas d’une location de mobilier, votre entreprise deviendra propriétaire des biens loués à l’issue du contrat. Et pour l’immobilier, l’achat à l’issue du contrat est optionnel.
Le prêt « Croissance TPE » de Bpifrance
L’organisme de soutien Bpifrance a mis en place un prêt baptisé Croissance TPE. Il s’agit d’un prêt sans garantie ni caution personnelle, pouvant aller jusqu’à 50 000 € (inférieur ou égal aux fonds propres). Un prêt à taux préférentiel pour une durée de 5 ans.
Croissance TPE s’adresse aux entreprises ayant un projet d’investissement immatériel, corporel ou de développement avec un BFR plus important :
- digitalisation,
- responsabilité environnementale,
- travaux…
Pour en bénéficier, contactez l’antenne régionale de Bpifrance dont vous dépendez. Un formulaire en ligne est disponible sur leurs sites.
3. L’ouverture du capital
Si votre entreprise se lance dans un projet innovant et à forte croissance, celui-ci peut intéresser un investisseur privé extérieur (fonds d’investissement, business angels…).
Cependant, que signifie « ouvrir le capital » ? C’est tout simplement un apport en capital social que votre entreprise n’aura pas à rembourser. On parle aussi de financement en fonds propres. En contrepartie, vous acceptez de répondre à des exigences de rentabilité et perdez (partiellement) le contrôle de votre entreprise.
Une décision collective
Une assemblée générale extraordinaire avec tous les associés doit être organisée pour acter la décision d’ouvrir le capital. Les fonds sont ensuite versés par les nouveaux associés.
4. Le financement participatif
Le financement participatif consiste à récolter des fonds auprès d’un public plus large, via des sites spécialisés et sécurisés (KissKissBankBank, les Entreprêteurs, October…). Ce type de financement peut prendre trois formes :
- Prêt participatif (crowdlending),
- Souscription de titres ou de créances par des particuliers qui deviennent actionnaires minoritaires,
- Don ou contribution moyennant une contrepartie matérielle (crowdfunding).
Ces alternatives permettent une levée de fonds rapide et sans frais. En revanche, l’atteinte des objectifs fixés dépendra aussi de la communication et du budget dédié.
5. Les aides publiques et le microcrédit
Les aides publiques
Le saviez-vous ? L’État a mis en place des aides pour financer le développement de votre entreprise, qui sont attribuées en fonction de plusieurs critères :
- secteur,
- taille de l’équipe,
- projet,
- localisation,
- etc.
Rendez-vous sur les plateformes dédiées pour les découvrir et choisir le dispositif adapté à votre cas (aides-entreprises.fr, bpifrance-creation.fr/basedesaides).
Le microcrédit
Généralement proposé par des acteurs associatifs comme l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), le microcrédit est un dispositif conçu pour les entrepreneurs qui se heurtent aux difficultés du système bancaire classique. Il peut atteindre 20 000 €.
C’est pour cela que les porteurs de projets peuvent ainsi pérenniser leur propre emploi, mais également être accompagnés dans leur aventure entrepreneuriale (démarches administratives, maîtrise des coûts, développement commercial, etc.).
Côté critères, l’octroi du microcrédit repose sur :
- la motivation, l’expérience et les compétences du porteur de projet ;
- le potentiel du projet (implantation, chiffre d’affaires prévisionnel, etc.) ;
- la capacité de remboursement.
6. L’autofinancement
Egalement, vous pouvez-vous « autofinancer » la croissance de votre entreprise grâce aux bénéfices réalisés. Dans ce cas, vous limiterez l’endettement vis-à-vis de tiers (particuliers, investisseurs et établissements financiers confondus). Toutefois, vous devez avoir bien évalué votre capacité ainsi que la prise de risque pour votre trésorerie !
Particuliers, investisseurs, établissements financiers… Les solutions aux besoins de trésorerie ne manquent pas : à vous de trouver la plus adaptée à votre projet de développement. Il ne vous reste plus qu’à faire le point sur votre situation… en vous référant au diagnostic financier de votre entreprise.